L’exercice de grande ampleur Orion menée par l’ensemble des armées françaises vise à préparer les forces aux situations les plus complexes des engagements modernes. Il est conçu en 4 séquences. La deuxième « O2 - entrée en premier » - qui implique la projection de puissance interarmées, le déploiement la force de réaction rapide (QRF) renforcée d’alliés au cours d’une campagne aéro-maritime - requiert le soutien réactif du Shom. Focus sur ce soutien « environnement ».

Des prévisions en temps réel pour éclairer le commandement

Lors d’une opération amphibie, pour assurer la réussite d’un plageage* et cibler le meilleur moment pour débarquer troupes et matériel, il est essentiel de connaître et d’anticiper les états de mer côtiers. Ces derniers dépendent d’un ensemble de paramètres physiques : courant, marée, vent, bathymétrie, etc. qu’il faut pouvoir prendre en compte.

Aussi, le Shom fournit aux Armées, en complémentarité du CISMF, des prévisions de vagues issues de modèles haute-résolution, sur les derniers mètres.

Pour chaque site de plageage, des modèles de prévision doivent être mis en place afin de prendre en compte finement les caractéristiques physiques de l’environnement dans la zone. Grâce à ces modèles, tous les jours, des bulletins amphibie sont diffusés au commandement, décryptant l’évolution des états de mer ainsi que les conditions océaniques en approche et sur la plage.

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* Débarquement de troupes et de matériel sur une plage

Orion 23, réactivité et soutien du Shom au service des opérations

Investi dans l’exercice Orion 23, le Shom a créé en deux semaines une dizaine de modèles de prévisions des états de mer permettant de couvrir tous les sites de plageage envisagés par le commandement. En conditions opérationnelles, il est possible de mettre en place ces modèles en quelques jours seulement.

Durant la phase O2, nos prévisionnistes océanographes les mettent en œuvre quotidiennement et 7 jours sur 7 pour récupérer puis analyser les résultats et rédiger le bulletin amphibie du jour. Cet apport, bien que peu visible, est essentiel à la réussite des opérations amphibies.

Focus sur les modèles de prévision des vagues

Pour la prévision des vagues, il existe des modèles globaux. Mais, plus on s’approche de la côte et plus il faut descendre en résolution allant jusqu’à quelques dizaines de mètres au niveau du site de plageage que l’on veut décrire.

Cela se fait grâce à un emboitement de différents modèles qui permet de prendre finement en compte l’ensemble des paramètres impliqué pour délivrer les informations les plus précises. Cela nécessite donc des produits spécifiques à chaque site.

En savoir plus sur l’exercice Orion

Retrouvez l'ensemble des actualités de l'exercice sur le site du Ministère des Armées