La coordination technique et logistique, maillons essentiels d’une campagne à la mer
Mis à jour le 07/02/2024Au Shom, la préparation d’une campagne à la mer nécessite la collaboration de nombreux acteurs dont l’objectif commun est de rendre possible l’acquisition de données qui alimenteront à terre les travaux de différents experts. Ce travail collectif nécessite une coordination sans faille. À quelques semaines de la mob’ de la campagne PROTEION, (re)découvrez cette facette essentielle de nos activités.
Comment naissent les campagnes
Au départ d’une campagne océanographique, il y a toujours un besoin de données nouvelles, émis par un responsable scientifique. Formulé plusieurs années à l’avance, il est priorisé lors des CAM – les commission activités mer - en fonction des autres besoins, notamment ceux de la Marine, et des porteurs disponibles. En lien avec la FOF (flotte océanographique française) et la Marine nationale, le Shom négocie les jours de mer, les périodes de campagne et la mise à disposition des navires.
Aligner les planètes à terre
Une fois les porteurs et les périodes attribués au Shom, l’ingénieur responsable de la mission s’active. Il coordonne l’ensemble de son équipe et des intervenants dans la campagne et s'assure que rien ne soit oublié. Pour cela, il prépare un planning de répartition de travaux, relaie les informations, conseille le responsable scientifique sur la faisabilité de ses demandes en lien avec le bord, fait le nécessaire pour obtenir les autorisations de travaux dans les eaux étrangères, s’assure de la bonne signature des conventions d’embarquement pour les personnes extérieures. Grâce à l’aide de l’équipe rattachée au porteur, il s’assure que toutes les ressources nécessaires à la mission sont rassemblées.
De son côté, le soutien technique du GHOA (groupe hydrographique et océanographique de l'Atlantique, service du Shom chargé de l'acquisition des données en mer) se charge, entre autres, d’effectuer la déclaration de l’ensemble du matériel dans le système interarmées de suivi des flux logistiques. Il réserve également les moyens logistiques (grues, camions, etc.) pour le jour de la mobilisation et de la démobilisation.
En parallèle, sur le site du Bergot, le travail du coordinateur technique de campagne démarre. Il est choisi en fonction de ses compétences techniques et de sa connaissance des matériels impliqués dans la campagne. Son objectif ? Aligner les planètes afin que les capteurs soient fonctionnels, le matériel soit disponible, la logistique les achemine au port de départ et que l’ensemble des personnes mobilisés pour la campagne soient dans les meilleurs conditions.
Et les tâches sont nombreuses une fois que le compte à rebours a commencé : choisir le matériel, anticiper les commandes, faire étalonner les capteurs par le laboratoire de métrologie, tout mettre en caisse de transport avec la logistique, faire le plan de chargement des camions et du navire, faire en sorte que tout soit prêt pour le jour de l’acheminement, renseigner les personnes extérieures sur la vie à bord au besoin, s’assurer qu’elles ont passé leurs visites médicales et sont aptes à embarquer, anticiper les imprévus, superviser la mobilisation, tout en prenant en compte les contraintes de la chaîne logistique. Une vraie course contre la montre !
Sécuriser l’acquisition en mer
Le travail du coordinateur technique de campagne ne s’arrête pas toujours sur le quai. Quand il embarque, le jour de la mobilisation, il est responsable, en coopération avec le bord, du chargement des équipements à bord. Tout au long de la campagne, grâce à sa vision d’ensemble, il intervient en soutien des équipes dans la mise en œuvre des capteurs et leur réparation éventuelle.
À propos de PROTEION
La campagne océanographique PROTEION partira de La Seyne-sur-mer le 10 mars prochain. À bord de l’Atalante, une trentaine de scientifiques et techniciens du Shom déploieront l’instrumentation nécessaire à l’observation de tourbillons de méso-échelle et de leur impact sur l’acoustique sous-marine. In fine ces données permettront de raffiner les modèles numériques de simulation océanographique. Retour prévu le 6 avril.