10 choses que vous ne saviez pas sur ... la métrologie au Shom
Mis à jour le 16/05/20231. Sans métrologie pas d'océanographie
Sans capteurs étalonnés par rapport à des références stables, pas d'exploitation possible des résultats par la communauté scientifique. La métrologie sert à ce que les données mesurées puissent être comparées d'un pays à l'autre et elle sert à garantir la traçabilité des mesures sur le long terme. C'est aujourd'hui essentiel si l'on veut, par exemple, étudier les variations du climat.
2. Nous sommes capables d'étalonner des capteurs de température au 1000e de degré près
Grâce à une cuve d'étalonnage de 800 l unique en France qui peut accueillir des instruments plus ou moins grands dont les bouées du projet TRUSTED qui permettent de valider les mesures des satellites européens du réseau Sentinel qui observent la Terre.
Cette cuve est régulée par un système original de bain tampon permettant une stabilité thermique supérieure à 0,001 °C.
3. Les bathysondes (ou CTD) sont nos instruments qui nécessitent la plus grande exactitude
En effet, ces instruments peuvent être descendus à plus de 6000 m de fond - où les masses d'eau sont extrêmement stables. Cela nécessite donc des capteurs très sensibles pour détecter les variations des différentes grandeurs mesurées. C'est indispensable dans la mesure où les profils CTD (conductivité, température, profondeur) servent de référence aux autres mesures lors de l'exploitation des bases de données.
4. Nous sommes équipés pour étalonner pas moins de 14 grandeurs différentes
Parmi lesquelles :
- la température
- la conductivité électrique
- la pression
- la vitesse du son dans l'eau
- la direction magnétique
- l'inclinaison (roulis - tangage)
- la vitesse pour les courants marins
- la longueur (pour les hauteurs d'eau)
- la turbidité
- la chlorophylle a
- les matières organiques dissoutes (CDOM)
- les nitrates
- l'oxygène dissous
- la profondeur (mesurée par les sondeurs multi-faisceaux).
5. Nous étalonnons tous les thermo-salinomètres des navires océanographiques français
En tant que membre du réseau Coriolis, nous soutenons nos partenaires (CNES, CNRS, Ifremer, IPEV, IRD et Météo France) dans l'étalonnage des appareils de mesure de température-salinité qui équipent leurs bateaux. Notre laboratoire fait référence en la matière tout comme pour l’analyse de la salinité des échantillons prélevés par ces organismes.
6. Notre laboratoire de métrologie et de chimie océanographique analyse entre 2 et 3000 échantillons d'eau de mer par an
Avec seulement 4 personnes !
7. Nous faisons partie du projet européen MINKE qui rassemble des laboratoires de métrologie et des instituts océanographiques
Au sein de ce projet, nous sommes responsables de deux tâches qui concernent : la salinité et les courants marins. Nous participons également aux tâches concernant la traçabilité des mesures fluorimétriques, l'acoustique sous-marine, l’harmonisation des procédures, la création d’un réseau avec toutes les parties prenantes ou l’ouverture trans-nationale des laboratoires.
8. Chaque instrument est géré individuellement en fonction de sa dérive
En fonction de son historique de dérive et du risque de générer des valeurs hors tolérances, le métrologue gère le retour de chaque capteur en étalonnage.
9. Nous travaillons pour le Shom mais pas que !
Insérés dans plusieurs projets européens (MINKE, TRUSTED) et nationaux (Argo) et dans des réseaux scientifiques, nous mettons notre expertise au service du plus grand nombre !
10. La "calibration" n'existe pas !
C'est le terme anglais pour "étalonnage". On parie que vous le ne saviez pas :)